La première mission de l’association Manou Partages est de mettre en lien des familles, des enfants qui ne sont pas en contact avec leurs grands-parents naturels, avec des grands-parents de cœur.
Egalement au sein du local de l’association, différents ateliers sont proposés auxquels les familles et grands-parents de cœur sont les bienvenus.
Le 15 janvier 2019, à Nantes, j’assistais à la présentation de l’association « Manou Partages », qui consiste à mettre en relation des papis et mamies avec des familles dont les enfants ne sont plus en contact avec leurs grands-parents.
Sophie, la fondatrice de l’association est venue s’asseoir à côté de moi et je lui ai dit que j’étais très intéressée par ce qu’elle faisait, nous avons donc échangé nos coordonnées.
Un jour, elle est venue chez moi. Elle m’a posé plusieurs questions afin de prendre soin de bien se renseigner sur moi et de permettre une future rencontre. J’estime que cette approche est un gage de réussite. La démarche est vraiment faite pour aider les gens au mieux.
Étant enseignante auparavant et mes petits enfants ayant plus de vingt ans maintenant, il me manquait la présence de jeunes enfants.
Ensuite, Sophie a organisé une première rencontre avec la maman et les deux petites filles de 8 ans et 9 ans et demi. Avec la maman, nous avons tout de suite trouvé des points communs.
Par la suite, Sophie est de nouveau venue avec la maman et les deux petites filles, et ce fût le début d’une belle rencontre. J’ai tout de suite parlé de mes petites filles de cœur à mes enfants et à mes petits enfants. Cela a tout de suite été une « adoption ».
Je m’occupe de ces petites filles le mercredi après-midi et le samedi matin pour les aider également aux devoirs.
Nous faisons des sorties : crêperie, médiathèque, cinéma, musée des arts, etc…
Cette relation m’apporte un regain de tendresse. C’est une vraie relation de confiance, ce n’est que du bonheur.
Les mots me manquent pour exprimer à quel point cette rencontre est magnifique.
Aujourd’hui, elles font parties de ma famille. En leur faisant du bien, je me fais du bien. Cette relation me dynamise. J’estime avoir beaucoup de chance.
Geneviève, mamie de coeur depuis 2019
« Comment je suis devenue mamie de cœur »
Déjà grand-mère de six petits enfants dont la vie a fait que je m’en suis beaucoup occupée, je dois dire que j’ai la fibre et le goût d’être mamie.
Ils étaient tous grands au décès de mon mari et j’ai senti un certain vide dans ces moments difficiles. Un matin, je trouve dans le journal local un article présentant l’association Manou partage. Ils recherchent ce qu’ils appellent des « mamies de cœur », tout de suite intéressée, je les contacte. J’aurai la chance d’avoir un premier rendez vous très positif avec Sophie qui s’occupe de l’association, nous discutons du projet et je suis emballée. Il faudra cependant attendre un an avant que Sophie me rappelle, elle me précise qu’il s’agira d’être mamie d’un petit garçon d’origine africaine. Pour moi cela ne pose absolument aucun problème.
La première rencontre se fera avec Charlotte, la maman, française d’origine de la Côte d’Ivoire. Le courant passe tout de suite et je suis enchantée. Plus tard je rencontrerai Henock son petit garçon de cinq ans. Ils viendront me rendre visite dans ma maison, nous irons dans le grand jardin où il y a un étang et Henock fera de la balançoire et roulera dans une petite voiture rouge.
Habitant à la Chapelle sur Erdre, ils viendront en tram train et j’irai les chercher à la gare. Tout est très fluide, nous nous entendons fort bien.
L’été suivant nous passerons même une semaine à Pornichet où j’ai un appartement, ce ne sera que du bonheur pour Henoch et sa nouvelle mamie, qu’il appelle maintenant mamie Jeannette !
Quelques temps plus tard Charlotte rencontrera puis épousera Hyppolite, également de la Côte d’Ivoire. Je fus très émue quand Charlotte me demanda d’être le témoin de son mariage. Je lui offris sa robe de mariée.
Le mariage fut très atypique avec un début à la française puis changement de robe et vint l’ambiance africaine, sous les chants religieux des évangélistes. Les amis apportèrent de nombreux plats aux saveurs étonnantes et délicieuses, beaucoup de joie et d’émotions couronnèrent la fête.
Je fais maintenant comme partie de la famille et suis aussi mamie de Anne Aimed la petite sœur d’Henock.
Hyppolite retournera en Côte d’Ivoire pour créer des entreprises d’agro-alimentaire et permettre aux jeunes de rester travailler au pays. Le reste de la famille le rejoindra bientôt.
Cela me rend bien triste mais nous passerons une dernière semaine à Pornichet ensemble. Et puis qui sait j’irai sans doute les voir là-bas, dans le cadre d’un projet humanitaire, nous avons d’ailleurs déjà, avec charlotte envoyé un container pour le pays !
Un grand merci à Manou Partages pour cette belle rencontre avec Henock et sa famille, c’est vraiment merveilleux d’être une mamie de coeur.
Jeannette, mamie de coeur d’Henock et Anne Aimed depuis 2018
Manou Partages, je l’ai choisi pour, malgré la retraite, être présente dans le monde. C’est une activité qui apporte une joie de vivre et l’impression
d’être utile. S’occuper d’enfants me permets de retrouver une certaine jeunesse.
Marie, Mamie de coeur depuis novembre 2013
Manou Partages nous a permis de rencontrer deux personnes âgées exceptionnelles avec lesquelles les enfants passent du temps.
Ces temps sont consacrés essentiellement aux divertissements jeux, jardinage, cuisine, promenade etc… Lorsque l’on se retrouve seul sans famille à
proximité, faire cette démarche d’aller à la rencontre de personnes âgées avec lesquelles mes enfants pouvaient avoir une relation de grands parents
était une évidence pour moi et pour eux. Les relations construites permettent autant aux enfants qu’à ces personnes âgées de tisser des liens, d’apprendre
d’évoluer dans ce rôle que je ne pourrais leur donner en tant que maman.
A moi entant que maman, Manou Partages m’a permis d’avoir fait leur connaissance, de leur venir en aide en cas de besoin, de partager des moments de
convivialité et d’amitié.
Jacqueline, Candice et Alexandre, Famille adhérente Manou Partages depuis septembre 2013
Je me suis intéressé à Manou Partages peut-être parce que j’aurai voulu connaître mes grands-parents plus longtemps ?
J’ai trouvé le concept très intéressant car le coté humain est très important.
Car être grand-père c’est une référence (sagesse,sérénité et expérience), et j’ai voulu faire profiter à un enfant mes activités (tir à l’arc, bricolage) de
façon à avoir une relation petit-fils/grand-père.
Je sais qu’il a beaucoup à apprendre de moi et moi de lui.
Le mot « partage » est très important car c’est vraiment la réalité.
Que cela m’apporte-t-il ? Sans doute une certaine utilité et un coté relationnel très intéressant.
Philippe, Papi de coeur depuis novembre 2013
Du temps libre donné, un sourire reçu.
Parfois des frottements, mais le sentiment d’avancer.
Lui sur les étapes de l’enfance, moi dans la découverte et l’écoute de l’autre
On fait un bout de route ensemble.
Loic, papi de coeur depuis 2015
Pousser la porte du centre social dans une recherche de lien social, c’est s’ exposer à des rencontres imprévues.
Le journal du CSC propose du soutien scolaire, pourquoi pas ? Je passe de bons moments avec mes petits enfants pendant les vacances Allons voir ce que l’on attend d’un accompagnateur.
L’animatrice qui me reçoit entend ma demande. J’attends une réponse simple, mais là, étrange phénomène, elle croise les autres rencontres qu’elle vient d’avoir. ça bouillonne dans son esprit, ça se perçoit dans ses yeux. Elle me propose une rencontre dans le cadre de Manou partages. Je suis surpris, ce n’est pas très cartésien tout cela. Mais après tout ne devais-je pas m’y attendre. Je suis au CSC (et en plus c’est une femme qui me répond. Je n’ai rien contre les femmes, je serai même tout contre).
Bon reprenons tout cela. Effectivement le CSC est un lieu d’échanges et de partages.
C’est autour d’une tartine organisée par le CSC que Sophie a fait découvrir à Manon son association “Manou partages” dont le but est le partage de moments intergénérationnels, où chacun trouve de la chaleur lors d’ échanges privilégiés.
En entrant au CSC, on doit s’attendre à ce type de propositions. J’y retrouve l’esprit qui animait les réunions syndicales. Un des délégués avait une idée par quart d’heure. C’était épuisant, mais riche, juste difficile à suivre quand on n’a pas la même fibre militante.
Je ne dis pas non à la proposition, je vais réfléchir. C’est du temps à passer et à organiser. Ce n’est plus au CSC, mais à la maison. Et à la maison, nous sommes en couple, serons-nous d’accord pour partager cette idée, qui n’est pas une simple vue de l’esprit, mais concrète ?
Deux ou trois semaines se passent, nous mûrissons la réflexion. Après tout, inscrivons-nous dans cette démarche. Il est parfois profitable de se faire bousculer.
Et pour ce qui est de bousculer, Sophie en connaît un rayon. Elle milite pour son association. Elle veut faire partager et renouveler ces moments de bonheur qu’elle a connu avec ses enfants auprès de Manou. Lors d’une soirée, nous adhérons à son association. C’est d’une simplicité, qui n’a d’égal que son engagement.
Le moment est venu de rencontrer notre petit bonhomme. Et là on rentre dans le domaine de l’intime que je ne dévoilerai pas. Nous venons juste de commencer un bout de route, je ne sais pas jusqu’où nous irons. Nous allons nous découvrir, nous confronter, nous impacter. Nous verrons au bout du chemin, ce que chacun pourra en retenir. Comme toute aventure humaine, l’histoire n’est pas écrite à l’avance. Tout ce que je sais c’est que cette relation humaine n’est pas banale dans son déclic. Elle est initiée par des personnes un peu ” folles” qui pensent que le bonheur peut être partagé et qu’il faut lui donner un coup de pouce. Merci à elles.
Loic, papi de coeur depuis 2015